» Bienvenue dans les Keys, étranger. Nous voudrions savoir qui tu es… NOM : Firth. PRÉNOM : Lux, parce qu'en latin ça veut dire "lumière" et pour mes parents c'est ce que j'étais une petite étincelle dans leur vie; Ariel, parce que c'était une idée de mon grand-père. ÂGE : vingt-trois ans. EMPLOI/ÉTUDES : Etudiante en art, globbe-trôteuse. AVATAR : Phoebe Tonkin.

» Oh, très bien. Heureux de te connaître ! Mais pourquoi es-tu ici ?

Mais j'ai toujours vécu ici !
Pour travailler ou étudier
Pour le tourisme, je suis en vacances, baby !
De retour après une longue, longue absence...

» On voudrait en savoir encore plus sur toi. Raconte-nous ton histoire

"La vie c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber." Forrest Gump a raison de dire ça, cette phrase qui est maintenant connue et répétée à tout va, c'est drôle ces citations de films qui deviennent cultes et presque comme des maximes. Chaque jour nous prépare une surprise, rien n'est prévu à l'avance. Tout n'est que surprise. C'est comme ça, et on ne peut rien y changer...

Ella pensait avoir tout planifié à la perfection : finir le lycée, aller à Yale, être diplômée, se marier et avoir deux ou trois enfants. Une vie parfaite. Comme ses parents. Comme ses grands-parents, et surement aussi ses arrière-grands-parents. Sauf qu'elle a sauté quelques étapes, comme le mariage. Oups. Elle avait bientôt fini ses études, donc terminer sa thèse avec une grossesse ne la dérangeait guère. Non, c'était plutôt le fait de ne pas être mariée... Ou du moins pas encore. Ella était folle amoureuse d'Harry, et c'était réciproque. Ils vivaient d'amour et d'eau fraîche. Littéralement, avec la grossesse en route. Ce n'était pas certes dans ses projets d'avoir une enfant si tôt, mais c'était une très bonne nouvelle et qui au final fut accueillie chaleureusement par tout le monde. Être mère à vingt-quatre ans, c'est plutôt raisonnable.

Ella refusait de sa marier en étant "aussi grosse que Mobydick". Harry la suppliait pour trouver une date tout en essayant de ne pas vexer ses hormones. Ils s'attendaient à avoir un enfant agité vu le nombre de coups que se prenait la future mère tous les jours. Au début, c'était amusant, et ça avait vite fini par devenir énervant et très frustrant de se faire réveiller par des coups de pied d'un bébé même pas né.

Et ô miracle ! Alors qu'Harry s'attendait à se faire torturer et insultez durant plus de cinq heures, l'accouchement fut rapide. Le bébé était sorti comme une fusée, plus vite que la lumière... Le coeur gonflé par la fierté d'être le papa d'une si jolie petite fille, il avait annoncé à sa famille et celle de sa fiancée la naissance de "Lux, leur petite lumière".

10 ANS PLUS TARD -

« Lux, ne t'approches pas trop du... bord. » La famille Firth était partie au grand complet : père, mère et leurs deux filles, faire le tour des Etats-Unis, façon très bohème dans un mini-van. Ils étaient au Grand Canyon et observaient avec émerveillement, surtout les deux enfants, le décor qui les entourait. Lux, trop curieuse et trop sûre d'elle, c'était approchée du bord, les orteils dans le vide. Son père l'avait rattrapé de justesse par son col claudine avant qu'elle ne finisse dans le ravin. Elle avait fini puni à l'avant du Wolswagen. Boudeuse, elle ne disait rien et faisait la moue.

Ce n'était pas une méchante gamine, elle était juste pas assez posée ni effrayée. Tout le contraire de sa petite soeur qui pleurait lorsqu'une limace s'approchait à dix mètres d'elle et qui ne causait jamais aucun problème. Lux depuis toute petite ne supportait pas de rester assise à ne rien faire, elle aimait bouger, bouger, bouger. Elle avait accumulé les sports, jamais vraiment satisfaite. Et étonnement, c'est un sport plutôt calme et demandant beaucoup de concentration qui l'intéressa : le tir à l'arc. C'est surement dû aussi que Robin des Bois était son héros favoris.

Et elle voyageait. Avec des parents archéologues et désireux d'inculquer à leurs filles un intérêt pour le monde, c'était normal qu'à l'âge de dix ans, elle ait déjà vu presque toute l'Afrique. Elle faisait donc cours à distance, avec son père. Et c'était plutôt amusant. Lux avait appris de nombreux trucs en chanson, rythmé par un Ukulele.

Et pour ses dix ans et les sept ans de sa soeur, ils visitaient donc leur pays natal. C'était amusant de voir à quel point les Etats-Unis étaient grands et surtout différent d'un endroit à l'autre. Lux était tombée amoureuse du Mississippi. Et elle avait demandé à ses parents si elle pouvait sauter comme Pocahontas aux Chutes du Niagara. Voyager et découvrir tous les jours de nouvelles choses, c'était le quotidien de Lux. Alors quand à la fin de cette visite du pays, papa leur avait annoncé qu'ils retournaient à la maison et qu'il avait trouvé un travail d'enseignant à l'université, ça avait été la crise de larme. Lux ne voulait pas aller à l'école, elle ne voulait pas avoir des copines qui se tressaient les cheveux et jouaient aux Barbies. Non, non, non ! Elle voulait s'habiller n'importe comment, avoir les cheveux emmêlés et dormir à la belle étoile.

LES KEYS; 7 ANS PLUS TARD -

Elle avait fini par s'habituer à la vie de sédentaire et ne partir qu'un mois par an pour visiter des nouveaux pays. Au final, c'était reposant et rassurant. Reposant de ne plus subir le décalage horaire. Rassurant d'avoir une maison et des amis. Oh, bien évidement Lux avait gardé contact avec de nombreuses personnes rencontrées au cours de ces voyages, mais la plupart du temps leur correspondance devenait moins importante et un jour, il n'y avait plus aucune lettre ou mail. Alors, aller au collège, puis au lycée et toujours avoir les mêmes amis, c'était bien. Lux était finalement satisfaite de sa vie d’adolescente normale. Il y avait les conflits avec ses parents, le shopping et le cinéma avec les amis, l'école et les amourettes de jeunesse.

Parce que des amoureux, elle en a. Des choses les plus innocentes aux plus compliquées. Si on ne compte pas, les garçons qu'elle a eu au collège où c'était juste "tu veux sortir avec moi ?" écrit sur un bout de papier et se tenir par la main, Lux n'aura eu que deux ou trois relations plus ou moins sérieuses.

La plus sérieuse a commencé lorsqu'elle avait dix-sept ans. Elle avait de la chance d'avoir attiré l'attention d'Innocent Rosberry, un an plus vieux qu'elle et beaucoup plus sérieux. Il semblait inaccessible, d'une façon différente des joueurs de football qui ont un harem de jeunes écervelées. Il était différent de tous les autres lycéens et surtout différent de Lux, alors qu'il semblait posé et sérieux elle avait un besoin constant de toujours bouger et de dire toutes les conneries qui lui passaient par la tête. Et pourtant ces différences parmi tant d'autres n'avaient pas l'air de le gêner, la première fois qu'il l'avait abordé. Lux s'était sentie affreusement petite et ridicule, rougissante comme-ci c'était Brad Pitt qui lui demandait son numéro de téléphone. Elle pensait que jamais ça ne marcherait, et surtout il avait le don pour l'énerver avec sa perfection. Mais elle était tombée amoureuse...

« Lux, à quoi penses-tu ? » elle cligna des yeux et se retourna vers Innocent, elle avait dû être perdue dans ses pensées plus longtemps qu'elle ne l'aurait cru. Elle secoua la tête et sourit pour le rassurer. « Rien, rien. » Et elle se mit sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser. C'était un vilain mensonge qu'elle venait de lui dire là. Parce qu'elle pensait bien à quelque chose, et qui surtout avait un rapport direct avec Innocent. Lux se sentait vraiment bien avec lui, depuis bientôt un an qu'ils étaient ensembles, il n'avait eu que quelques petites disputes, et elle était vraiment vraiment amoureuse de lui. Pourtant... Elle se sentait mal, elle ne savait pas pourquoi mais elle se sentait mal et surtout coupable de tels sentiments alors qu'Innocent était réellement le petit-ami parfait, un vrai gentleman. « Darling, dis moi ce qui ne va pas ? » Elle sentit des bras l'entourer tendrement. Elle se mordit la lèvre, elle se prenait la tête pour rien et Innocent allait surement subir tout ça. « Je sais pas... Je sais pas ! » Elle devait lui dire quoi "je t'aime mais je sais pas, j'étouffe et je veux te quitter du coup" ? Non, non. « Tu veux me quitter ? » Son ton était différent, c'était celui d'un jeune homme blessé. Lux ouvrit la bouche en o, un sentiment de culpabilité l'envahit, elle avait dit tout haut ce qu'elle ne voulait surtout pas dire. Il lâcha et s'éloigna d'elle. Lux se retint de pleurer. « Je suis désolée, Innocent, je ne voulais pas te le dire comme ça... » « Eh bien, c'est trop tard. » Voilà, il ne devait plus l'aimer, il l'avait prise au mot et allait partir. Elle essaya de se rapprocher de lui mais il recula d'un pas. « Je... Ce n'est pas toi, c'est moi. J'ai envie de partir et mes parents m'offrent de repartir à l'étranger, je... suis désolée. » Elle baissa la tête devant son regard qui était froid. « Pas autant que moi Lux. Je pense que c'est le moment de se dire au revoir alors. » Et voilà qu'il l'énervait, il ne se battait même pas... « Très bien, Innocent. Je vois que ça te touche, je ne voulais vraiment pas te faire du mal mais il semble que nous n'avions rien à faire ensemble. Je suis désolée que ça se termine ainsi. » Et chacun parti de son côté.

Elle jeta ses affaires avec rage dans sa valise, de toute façon elle n'avait jamais vraiment pris soin de bien plier ses vêtements. Une fois la colère passée, elle se coucha et elle comprit enfin que c'était vraiment fini avec lui, au bout de presque un an. Cela semblait peu de temps, mais... Elle était vraiment amoureuse. Alors, elle pleura, pleura, pleura. Elle ne cessait de se demander pourquoi il n'avait rien fait pour qu'elle reste, elle se demandait même s'il l'avait vraiment aimé ou si c'était juste... Elle sécha enfin ses larmes lorsqu'elle dut partir pour l'aéroport, direction l'Australie. Au moins, elle penserait à autre chose qu'à son petit-ami, enfin ex.

Après, avoir fait un voyage bénéfique autant pour l'esprit que pour le coeur, Lux s'installa à Londres pour étudier. N'ayant jamais été une grande travailleuses, elle décida de choisir ce qu'elle aimait le plus : la photographie. Les clichés de ses nombreux voyages étaient appréciés et cela avait quelque chose de bon, d'avoir l'impression d'être douée pour quelque chose...
Et aujourd'hui, voilà qu'elle rentre dans sa région natale, sa famille commençait à lui manquer et le temps gris de Londres lui pesait un peu beaucoup dessus. Le soleil et les pluies chaudes des Keys lui remonteraient le moral. Elle pensait après tout ce temps avoir oublié un certain jeune homme, mais elle allait bientôt être surprise. Très surprise.

» Et maintenant, il est temps de nous dire qui se cache derrière l'écran!

Buongiorno. Si seulement je pouvais me présenter de cette façon : épouse épanouie de Colin Firth, fait le tour du monde tous les ans et passe la moitié de son année devant des films. Certes, la dernière partie est vraie. Je suis une accro du cinéma, et des comédies musicales. Un peu Bristish dans l'âme. Et sinon, je m'appelle Clémentine, juste-Clémentine.